Rencontre avec le groupe KRIILL en tournée avec Jean Louis Aubert!
Kriill est un groupe à l’univers singulier. Ils ont sorti le 7 février leur nouvel album, Listen to the Whale (Écouter la baleine). Créant un pont parfait entre Tame Impala et les Beatles, la musique de Kriill a une dimension presque mystique.
Disponible chez Plancton Records 𝘓𝘪𝘴𝘵𝘦𝘯 𝘛𝘰 𝘛𝘩𝘦 𝘞𝘩𝘢𝘭𝘦 est le parfait témoignage d’une époque pleine de paradoxes.
Leur musique, entre contrastes saisissants – de l’immense au microscopique – se distingue par des harmonies vocales d’une grande sensibilité, des arrangements élégants et intuitifs et une approche sonore où se mêlent instruments insolites et idées insaisissables.
De leur rencontre au Conservatoire de Paris à leurs premiers pas dans The Voice, en ant par des performances dans le métro parisien et les premières parties de la tournée de Jean Louis Aubert leur parcours est une quête fascinante.
Celle de Klaar, Franco-Brésilien formé aux États-Unis. S’y ajoutent les percussions de Richard, batteur franco-catalan, et les instruments d’Eliott, réalisateur et ingénieur du son parisien.
On a pu échanger avec le groupe un peu par téléphone juste entre deux grosses dates d'une tournée incroyable ..
Le groupe ensemble :
Pour la petite histoire il faut savoir qu' Eliott a co-produit le dernier album de Jean-Louis « PAFINI ».
Et en faisant du son ensemble ils sont devenus potes. Jean-Louis a kiffé notre musique, est venu nous voir en concert, et a décidé que c’était « pafini » pour nous non plus On ouvrira tous les concerts de la tournée, et vous retrouverez Eliott aux claviers et Klaar et Richard aux chœurs sur le show de Jean-Louis après.Merci infiniment Jean-Louis de nous donner cette énorme opportunité.
Elliot : Oui c'est ca, j’ai produit le dernier album de Jean-Louis. Comme il avait adoré le son de Kriill, il a voulu faire un test avec moi sur un morceau de cet album. J’ai fait quelque chose d’inspiré de ce que je fais d’habitude, plein de couches de voix les unes sur les autres. Il m’a alors proposé de produire l’album avec lui.
Une fois qu’il est sorti, je pensais que l’aventure était finie. Mais on m’a proposé de faire les claviers sur sa tournée, et au age que Kriill fasse les premières parties.
Avec Jean Louis, on l'accompagne et on chante deux morceaux « Défie l'horizon » et « La chanson qui guérit ».
On se disait que c’était dingue, qu’on allait faire des énormes salles dans toute la …
Et ça tombe pile à la sortie de notre album ! C’est un peu surréaliste, on se prépare à ça. On a choisi de garder une installation resserrée, comme quand on jouait dans le métro… Mais cette fois on joue devant 300 000 personnes en un an.
C’est une super opportunité, et pour le moment on est trop bien accueillis par le public de Jean-Louis !
Et cerise sur le gateau, , le 7 février au Hasard ludique, Paris. on a présenté devant un petit comité l' album « Listen To the Whale » et c'est Jean Louis qui a fait la première partie surprise juste par amitié
.

On dirait un truc comme ca : Kriill, c’est d’abord un groupe de trois amis, proches dans la vie comme sur scène grâce à leur proximité volontaire dans leur scénographie.
Proches, aussi, dans nos chansons avec la polyphonie de leurs chœurs
Kriill, c’est aussi un mélange de nos trois voix.
Kriill c’est encore et surtout trois musiciens réunis par les drames de l’époque : celui
d’exister, d’abord.
Puis de vivre des rencontres amoureuses miraculeuses comme destructrices.
Notre rock se veut alternatif et organique. On essaie aussi de laisser à notre humble niveau un témoignage qui retrace les liens qui unissent l’Homme à la nature, comme deux êtres entre eux, thèmes qui nous sont très chers.
Oui, on s'est rencontrés lors dans nos études musicales à Paris il y a dix ans et ca a tout de suite matchés entre nous .
Des discussions nocturnes nous ont font prendre conscience de leurs ions communes : l’univers, la nature… et puis, ces fameux krills -crustacés- minuscules qui s’unissent en énormes essaims, visibles depuis l’espace.

Richard : Artistiquement, je pense qu’il y a une réflexion un peu plus mûre. Le premier album, on l’a fait en commençant à bosser à trois, en découvrant les points communs entre nos styles et nos inspirations.
Depuis, énormément de live est é par là. On a eu envie que le son de l’album commence à ressembler plus à ce qu’on faisait sur scène, tellement on kiffait la singularité de ce qu’on faisait, le son qu’on avait en concert… On est un peu plus partis vers le côté rock de nos influences.
Eliott : Il y a plus de guitares, plus de batteries acoustiques et moins d’électroniques. Quand on fait des arrangements vocaux, on pense plus au fait de pouvoir les chanter sur scène.
Klaar : Ah ca oui, il y a plus de gros riffs....
Richard : En amont, on a beaucoup parlé de nos attentes. Que ce soit en termes d’arrangements, de compositions, même sur le mix…
Il y a une volonté, qu’on n’avait pas appliquée dans le premier, d’uniformité et de créer un univers très cohérent. Dans le premier album, on faisait surtout des singles.
Eliott : On a un peu fait notre psychanalyse post premier album. On a eu le temps de se poser et de se demander ce qu’on racontait ensemble. On écrit et on compose tous les trois, c’est très fusionnel. Mais on a appris à se demander : « Qu’est-ce qu’on raconte quand on fait une chanson d’amour sur l’un de nous trois ?
Est-ce qu’il n’y a pas un truc qu’on raconte aussi à trois ? » On s’est rendu compte qu’on parlait beaucoup de cette fascination pour l’univers qui nous dée. Et aussi ce fonctionnement de l’humain qui nous dée.
Eliott : Oui, on sait qu’on va tous mourir, que c’est la fin du monde… Et pourtant on arrive à kiffer nos vies – quand ça va bien, quand tu es dans un pays qui te permet de ne pas mourir sous des bombes.
On arrive à se concentrer sur un petit dej’ et à le savourer, ou encore à savourer des petits moments qui paraissent futiles par rapport à la grosse vague qui nous arrive dessus.
On voulait aussi parler du fait que l’humain a une relation toxique avec sa planète. Une relation presque amoureuse : autant on adore la nature, autant on la détruit. Et parfois ce sont les mêmes individus qui font ces deux choses.
Il y a une volonté de témoignage très grande. On a beaucoup parlé de l’idée de l’album comme d’un fossile.

# ALBUM - LISTEN TO THE WHALE
sorti le 07 février 2025