BLUE SUN PALACE : notre critique du beau film de Constance Tsang
Nous sommes à New-York, mais jamais nous n'en verrons les gratte-ciel. La communauté chinoise du Queens et le Blue Sun Palace comme un havre, loin de la terre natale.
Un salon de massage, comme une bulle protectrice où ceux qui sont loin de chez eux se réchauffent. Le Blue Sun Palace, une famille rassurante, si loin de la famille.
Un lieu clos, claustrophobe, où tout se vivra, l'amour, le sexe, la mort, comme un concentré de vie.
De l'Amérique, celle que chantait l'illustre Joe Dassin, on ne verra que quelques clients mutiques ou brutaux, car l'extérieur effraie.
Étonnant objet cinématographique, que ce" Blue Sun Palace", premier long métrage presque hors du temps, avec en son sein des acteurs brulants, de longs plans séquences enveloppent les personnages comme le spectateur, créant une temporalité méditative et hypnotique.
Le cinéphile, surpris voire déconcerté, puis rapidement conquis ne peut s'empêcher de penser à Michelangelo Antonioni, Ingmar Bergman, Chantal Ackerman ou même plus près de nous à Kelly Reichardt, une de nos cinéastes préférés*.
Le film pourra rebuter par son approche singulière, mais s'il vous plait, n'écoutez pas les pisse-vinaigres, et tentez le cinéma de Constance Tsang, vous serez agréablement étonné.
BLUE SUN PALACE
Réalisateur : Constance Tsang
Acteurs : Lee Kang-sheng, Wu Ke-xi, Haipeng Xu
Genre : Drame
Nationalité : Américain
Distributeur : Nour Films
Durée : 1h56mn
Date de sortie : 12 mars 2025
Rédacteur : Michelio
- enfin de Michelio de Baz'art, car il parait qu'il y en a, à Baz'art, qui trouvent son œuvre surévaluée (de Kelly Reichardt, pas encore de Constance Tsang dont c'est le premier et prometteur long métrage).