Festival de Cannes, Palmarès J + 1 : une palme à l'unanimité?
Bon, ben, regardez bien cette photo car c'est à peu près une des seules qu'on avait de Terrence Malick, elle doit bien dater de 20 ans, et malgré sa palme d'or décernée hier par le jury du festival de Cannes présidé par De Niro, on ne risque pas d'en avoir de plus récentes.
En effet, Monsieur Malick n'apas daigné venir chercher sa récompensé suprême, chargeant ses producteurs de le faire à sa place. Timidité maladive? Volonté de parfaire son image de génie mystérieux ? Peur de sortir une connerie à la Lars Von Trier? Un peu de tout cela à la fois sans doute...
Et ce qui semble probable aussi, c'est que ce choix, bien que prévisible, ne va pas forcément combler le fossé entre le festival et le public. Il n'y a qu'à voir la réaction d' une grande partie des critiques des spectateurs (sur le site allo ciné par exemple) qui sont allés voir Tree of life depuis sa sortie mercredi dernier pour vérifier que ce film déclenche des réactions de rejet assez violentes qui sont assez faciles à comprendre. Les grands défenseurs de Malick, très présents dans la presse, sont ceux qui privilégient l'école de la mise en scène à celui du scénario* Pour eux, la puissance des images, le lyrisme de la caméra prédominent sur la compréhension d'un scénario.
Or, pour la majorité du public, et j'en fais partie, les images auront beau être superbes, la réalisation originale et inventive, si le message parait confus et qu'on cherche en vain une intrigue digne de ce nom (sans même parler du message philosophico-religieux), l'ennui, voire l'agacement va prendre le dessus.C'est pour cela qu'un Malick n'arrivera jamais pour moi à la hauteur d'un Almodovar ou d'un James Gray.... Mais le débat mérite d'être lancé.