Le coup de griffe de samedi: Mickael Youn au cinéma
Alors, aujourd'hui, pour l'ensemble de son oeuvre, un peu comme on attribue un césar d'honneur, je donnerais un coup de griffe à l'acteur Mickaël Youn, même si, paradoxalement, c'est en regardant à la télé son moins mauvais film, Fatal que j'ai eu envie de le lui décerner.
Oui, je le reconnais en toute objectivité: Fatal, cette histoire brodée autour de son personnage culte, Fatal Bazooka, connu pour l'illustre et superbement spirituel chanson Fous ta Cagoule, m'a quand même fait déclenché 4 ou 5 rires francs et spontanés. Il faut dire que Youn n'y va pas avec le dos de la cuiller (c'est même sa marque de fabrique) et tout le monde en prend pour son grade: les rappeurs obnubilés par l'argent facile, les filles au sein énorme et au QI qui l'est moins; les présentateurs à la Nikos excités par l'idée de faire du buzz à tout prix, les cérémonies du style NRJ Music Awards et les anciennes stars has been qui font pour tout pour revenir en haut de l'affiche, quitte à accepter des cachets dans des boutiques de canapé (la scène m'a fait hurler de rire).
Bon évidemment, dit comme cela, Fatal fait un peu succession de sktechs sans réel fil conducteur, un peu comme La cité de la peur ou les 3 frères et c'est bien cela le problème, d'autant plus que la seconde partie, dans la Savoie natale du Fatal Bazzoka alias Robert Lafondue, accuse une sévère baisse de régime, mais comparé à autres films de Monsieur Youn, Fatal me semble être un chef d'oeuvre.
Car c'est vrai quoi, le reste de la filmographie rassemble un nombre de nanars au kilomètre carré assez impressionnant : Iznogoud, les 11 commandements, La Beuze, Incontrolable, Lucky Luke, Coursier; pour en avoir vu tout ou partie , ce sont quand même des beaux navets qui n'ont jamais réussi à me titiller les zygomatiques.
Je ne dois certes pas être un grand fan de ce genre d'humour régressif, ou alors il faut que ces films possèdent une inventivité dans les dialogues et les situations, comme dans les films de Judd Appatow, ce qui fait cruellement défaut ici. Et ces films ont une autre constante: le jeu calamiteux de Mickaël Youn qui en fait des tonnes et qui ferait er Louis de Funès et Christian Clavier pour des modèles de sobriété.
Mickaël Youn a tenté un rôle à contre emploi, dans Héros, avec Patrick Chenais dans le rôle d'un animateur télé que Youn kidnappe dans le cadre d' un huis clos assez stressant, mais les critiques étaient tellement peu favorables que je n'ai pas voulu tenter le coup.
Heureusement, grace à Fatal, Youn a retrouvé une certaine crédibilité artistique (même si le succès public fut plus faible que prévu), et retentera trés vite l'expérience de la mise en scène avec un prochain film en projet intitulé Vive la . Quel versant de l'amuseur verrons nous? Personnellement, et même si Fatal ne m'a pas indisposé comme prévu, j'attends la réponse avec une impatience toute relative quand même)))