Facing Ali: le mythe Cassius Clay vus par ses adversaires

Le documentariste Pete Mc Cormack axe son Facing Ali sur une approche originale, celle de ses conccurents, et choisit donc de raconter le sportif par ses plus coriaces adversaires qui ont combattu contre la légende entre la fin des années 60 et le début des années 80.
Une fois ée la frustration de se rendre compte qu'on n'apprendra pas plus sur le personnage Ali, on s'aperçoit vite que ces intervenants sont tous d'excellents conteurs et pourraient également tous faire des personnages de fiction assez exceptionnels, qui pourraient d'ailleurs faire jouer des rôles dans certaines productions holywoodiennes.
Ainsi, l'ancien champion Georges Chuvalo, au physique proche des acteurs d'un film de Scorsese, nous livrera une confession poignante sur la perte de ses films et de sa femme, térassés par les ravages de la cocaine. Et Georges Foreman, touché par la grace divine ne dépareillerait pas dans un Abel Ferrara.
Et surtout, tous ces boxeurs, qui ont comme point commun desortir d'un milieu peu favorisé, apparaissent ainsi comme les symboles d'une ascension sociale comme seul le sport peut favoriser. Mais cette gloire du champion possède également son revers, une fois la célébrité retombée, et le documentaire ne nous épargne pas ces épreuves traversées par ces sportifs.
Et le film a également d'autres atouts, notamment une mise en scène trés léchée et axant sur le potentiel cinégénique de la boxe, le sport le plus traité par le 7ème art. Le montage, sec, tendu, contribue aussi à mettre bien en valeur les meilleurs combats. Le documentariste a eu égalment la chance de s'appuyer sur des riches travaux d'archives, pour pouvoir appuyer son discours et alimenter le mythe Ali.
Et là encore, Mac Cormack utilise le mieux possible les interviews des adversaires d'Ali. Chaque boxeur nous décrit la préparation, les combats, les provocations d'Ali, avec un tel engouement qu'on le ressent vraiment de l'intérieur.
Bref, Facing Ali nous laisse un peu dubitatif pour finalement nous retourner à la fin...comme un vrai KO de Mohamed Ali, en fait...:o)