Du ciné à en perdre la raison
Après quelques semaines de sorties cinéma un peu cahin caha, où les blockbusters primaient quand même largement sur les grands films de metteurs en scène confirmés, cette semaine semble vraiment être celui du cinéma d'auteur populaire et exigeant à la fois, illustré par un film qui a fait sensation à Cannes, bien qu'il n'était pas en sélection officielle :
1. A perdre la raison
Le pitch :
Murielle et Mounir s'aiment ionnément. Depuis son enfance, le jeune homme vit chez le Docteur Pinget, qui lui assure une vie matérielle aisée. Quand Mounir et Murielle décident de se marier et d'avoir des enfants, la dépendance du couple envers le médecin devient excessive. Murielle se retrouve alors enfermée dans un climat affectif irrespirable, ce qui mène insidieusement la famille vers une issue tragique.
Pourquoi je veux y aller :
- car comme je le disais plus haut, ce film a été superbement accueilli lors du festival de Cannes, certains ne comprenant pas son absence lors de la sélection officielle;
- car le film est tiré d'un fait divers impressionnant et terrifiant ( un infanticide), mais qu'on peut parier que Joachim Lafosse, le réalisateur du très troublant Elève Libre en tire une oeuvre puis puissante que Possessions, derniere adaptation française d'un fait divers francais vu en salles;
- car le casting réunit le tandem miraculeux du prophète Niels Arestrup Tahar Rahim en leur joignant la merveilleuse Emilie Desquennes, qui parait il est prodigieuse dans un rôle si difficile.
A perdre la raison - Bande-annonce (VF-HD)
Le pitch :
Prise en sandwich entre des parents qui la gavent d'amour et de boulettes, Rachel, 9 ans, compte les minutes qui la séparent de la liberté. Jusqu'au jour où son chemin croise celui de l'intrépide Valérie.
Pourquoi je veux y aller :
- car la réalisatrice Corinne Tardieu, avait déja mis en scène il y a plusieurs années, un fort joli film sur les affres de l'enfance, la Tête de maman, avec une petite fille cherchant à rendre le moral à sa maman ( Karin Viard);
- parce que le duo de parents Denis Podalydès/Agnès Jaoui, est super prometteur et peut former un couple de parents que tout enfant rêverait d'avoir
- parce que la bande annonce laisse augurer d'une jolie comédie tendre et sensible sur les émois de cette période, où l'on sort de l'enfance sans être encore totalement dans l'adolescence.
Le pitch :
Après avoir été témoin d'une agression brutale, Skunk se rend compte que la maison où elle vit, son quartier, son école, lui sont devenus étrangers, presque hostiles. Les certitudes rassurantes de l'enfance ont laissé place à l'inconnu et à la peur. Et, alors qu'elle se tourne vers un avenir devenu soudain plus sombre, son innocence n'est plus qu'un souvenir. En cherchant le réconfort dans l'amitié muette de Rick, un garçon doux mais abîmé par la vie, Skunk va se trouver confrontée à un choix.
Pourquoi je veux y aller :
- car le cinéma anglais social ne cesse de nous donner de bonnes nouvelles, et de jeunes réalisateurs ne cessent de percer;
- car le film a été présenté en ouverture de la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2012 et avait lui aussi, même si de façon moins intense que le film de Lafosse fait parler de lui en bien;
- pour le retour au premier plan de Tim Roth, éblouissant acteur irlandais des années 90, et président du jury Un certain regard cette année à Canneshélas un peu plus rare sur nos écrans depuis une décennie.
Bon, pas de Expendables 2 au programme, mais je crois que ca n'étonnera personne.
En plus de ces 3 films incontournables de la semaine, 2 autres curiosités sont à relever : l'étrange pouvoir de Norman ,le film d'animation de la semaine ( depuis cet été, pas une semaine sans un dessin animé), que mon fils semble bien enclin à voir, et au cul du loup, premier film belge que j'ai eu l'opportunité de voir lors du festival d'Annonay en début d'année, et sur lequel je reviens très prochainement. Un vaste choix en perspective pour tout ceux qui sont revenus de vacances et qui ne travaillent pas encore...