Comme vous avez dû vous en rendre compte, si vous êtes un(e) fidèle lecteur(trice) de ce blog, je ne suis pas à un paradoxe près: j'ai beau mettre en avant les artistes les plus sombres et mélancoliques qui soient (Françoise Hardy récemment, Biolay prochainement), le dernier que je suis allé voir sur scène applaudir lors de sa venue lyonnaise n'est autre que l'incarnation du bonheur et de la légereté à tout va, j'ai nommé bien évidemment Mika.

Mika, je vous en avais déjà parlé, il y a plus d'un an, lorsqu'il avait sorti son fameux single, ultra diffusé à la radio, Elle me dit, prélude de son 3ème album qui a mis du temps à sortir, puisqu'il a été mis en vente en septembre dernier, soit un an après la mise sur les ondes de ce morceau si entrainant.

Et cet album (que j'ai pu découvrir grâce à Aurore d'Universal) m'avait effectivement un peu déçu : les influences déjà présentes avant (George Michael, Freddie Mercury, Robbie Williams) étaient encore plus écrasantes que d'habitude, et surtout on avait l'impression que l'artiste avait beaucoup de mal à se renouveller.

Et le public ne s'y est pas trompé, puisque le même qui l'avait tant plébiscité en 2007 ( son premier album Life in Cartoon Motion",  fut l'album le plus vendu de l'année), ne s'est pas vraiment empressé d'aller acheter cet album.

Bref, même si évidemment, la crise du disque est depuis é par là, le côté naif de Mika, qui  assume pleinement ses aspiration au bonheur et son envie de le transmettre commencait certainement à lasser ses plus fervents eurs.

Mais ce qui est vrai en disque ne l'est plus du tout en live. En effet, un pote ayant pris des places pour le voir en concert dans le cadre de sa tournée acoustique des théatres des grandes villes de ,  je n'ai pas pu refusé ( il avait pris les places avant que l'album ne sorte) de l'accompagner, et le moins que je puisse dire c'est que je ne l'ai absolument pas regretté....

Je n'avais jamais eu l'occasion de voir Mika sur scène, et le moins qu'on puisse dire est qu'il "mouille sa chemise" comme on dit pour les sportifs.  Pendant plus de 2 heures (une vraie générosité à une époque où tant de chanteurs ne restent qu'une petite heure trente au maximum), Mika n'y est jamais avare en énergie dépensée .

Du premier au dernier morceau, il a déployé sur scène un enthousiasme communicatif et bondissant, faisant oublier  que la scène  de la Bourse du Travail, construite visiblement étrangement comme il nous l'a confié, n'était pas évidente à maitriser pour sa danse. Car Mika possède une façon bien à lui de danser, en lien avec son corps immense et élastique, et il ne manque pas d'autodérision pour en faire allusion.

Certes, sur les premiers morceaux, on s'est dit que le jeune chanteur compositeur de 24 ans semblait éprouver quelques difficcultés à er les quatre octaves qu'il possède dans ses cordes vocales, 

Mika y a interpreté évidemment tous ses tubes issus de ce fameux premier album ( Relax, Love Today, Grace Kelly) et sa version plus acoustique que sur l'album était un vrai bonheur tant on redécouvrait ses morceaux qu'on a tant et tant entendus. 

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les salles de théâtre où Mika a décidé de tourner cette année (comme celui de la Bourse du travail) aident beaucoup à instaurer cette ambiance chaleureuse. Les différents intermèdes qui agrémentent son concert et son dialogue permanent avec le public (dans un français vraiment étonnant, alors même que ses musiciens n'en maitrisent pas un traitre mot, ce qui a rendu certaines situations amusantes) achèvent de rendre ce concert totalement jouissif.

Il faut également dire que la musique de Mika puise sa source dans des influences variées, de la pop classique à la danse en ant par la soul et le gospel, et cet éclectisme est un vrai plus dans un concert de cette trempe.

Et finalement, une bonne majorité des chansons de son dernier album que j'avais trouvés un peu fadasse en CD, prennent un relief tout à fait différent en live, comme notamment son dernier single, Underwater, chanté en concert avec un groupe de 6 chanteurs gospel lyonnais ( que Mika a rencontré  pour la première fois seulement 3/4 d'heures avant le début du show),  mais dont je ne peux que vous montrer la version clip, ci dessous : 

 Bref, si je ne devais choisir qu'un seul mot pour décrire l'état dans lequel je suis sorti de la Bourse du Travail, ca serait celui :joyeux... Incontestablement, par sa propension à contaminer l'ensemble de ses auditeurs, même les plus réticents au départ, Mika est un vrai showman, qu'il faut avoir vu sur scène au moins une fois dans sa vie.