Mes 10 films préférés de 2012
A l'heure où un certain nombre de blogueurs ciné ont déjà rendu, depuis même plusieurs jours, leurs copies pour sacrifier à ce top ten absolument incontournable à chaque année cinéma qui s'écoule, j'avoue avoir laissé un peu trainé les choses, avant de choisir mes 10 films préférés de l'année.
Pourquoi ce léger décalage? Non pas par manque d'envie ( au contraire, j'adore cet exercice, y pensant, dès le premier film de l'année que je vois) mais parce que je me suis dit que les derniers films de 2012 que je pourrais rattraper au vol en cette première semaine de janvier pourraient venir chambouler ce classement.
Et finalement, il n'en sera rien, j'ai certes vu quelques films ces derniers jours (j'y reviendrais dessus ces prochaines semaines), mais rien qui soit à même de venir tutoyer les sommets.
Bref, après avoir vu plus de 100 films ( 105 exactement) sur les plus de 600 films sortis en salle en 2012, je vous livre, dans le sens décroissant, les 10 films qui m'ont le plus plu en 2012 (le lien de ma critique apparait sur le titre du film si jamais ca vous intéresse de revenir dessus):
10. Young Adult :
On n'est pas très nombreux sur la toile à avoir autant aimé ce film, et moi, qui aime d'habitude les personnages principaux plus facilement aimables, suis totalement tombé sous le charme de cette ex reine de lycée aigrie, dont le but est de briser le mariage de son ex compagnon. Une écriture fine et sensible, un très beau portrait de l'Amérique pronvinciale et de ses laissés pour compte, et une Charlize Terzon qui ne m'a jamais autant épaté : un des must de cette année incontestablement..
Comme j'ai mis le lien sur mon chronique de l'époque, je ne pourrais pas mentir: je navais pas adoré le film à l'époque, et le retrouver dans mon top 10 peut paraitre étrange. Mais en même temps, après avoir vu des dizaines et des dizaines de film ensuite, peu m'ont autant imprimé la retine que celui ci qui réserve quand même au moins 5 ou 6 scènes d'une force et d'une puissance visuelle vues nulle part ailleurs... Et en dépit de tous ces détracteurs sur la toile, je persiste et signe : Marion, je te kiffe : et comme le James Gray ne sort que dans quelques mois, c'était l'occasion de lui rendre un petit hommage maintenant o)
Ce film fut un des tous premiers que j'ai vu de l'année, il faut dire qu'il sorti le premier mercredi de janvier. Là encore, le souvenir de ce film me resta très longtemps en mémoire, ce qui est très bon signe, et tout, des personnages à la mise en scène de Kahn m'a énormément touché... Les dernières scènes m'ont même arraché quelques larmes, ce qui est rare car mes yeux ont plutot été mis au sec cette année, ce que je déplore évidemment :o) ( signez avec moi la pétition : plus de mélos et de pathos pour 2013 :o!!!)
7. Quelques heures de printemps :
Enfin , yeux secs, yeux secs, c'est vite dit, tant ils ont été mis à contribution avec ce film et surtout avec ses dernières minutes, absolument insoutenables d'émotion entre cette mère et ce fils incapables de se dévoiler leur amour avant qu'il ne soient trop tard sont déchirantes, à l'image de tout le film, saisissant de justesse et de pudeur... Et on jurerait le tandem Lindon/ Vincent mère et fils dans la vie tant ils sont éblouissants de vérité...Par rapport au Amour d'Haneke, sur un thème similaire, ce film m'a chaviré...
On arrive là au cap des films dont j'aurais jamais pu croire sur le papier qu'ils auraient pu autant m'enthousiasmer : deux heures ées dans des bureaux où des mecs ne parlent que de stock option et autres jargon totalement sybillin pour moi, je le sentais pas forcément... Or, le film m'a complétement happé et captivé, et fut un des films américains les plus épatants de l'année... Pour un tout premier film, un vrai coup de force... Bon, depuis, je me suis pas encore mis à la bourse, faut pas déconner tout de même :o)
5. The We and I :
Là encore, de prime abord, le film ne présente pas toutes les garanties pour m'emballer : film quasi documentaire sur des jeunes "sauvageons" (Jean Pierre sors de ce corps) de Harlem dans un bus filmé par un Gondry dont les élélucrubrations me laissent souvent froid... or, si les 10 premières minutes m'agacent un peu, très vite, ée les premieres stations de ce voyage en bus, la magie opère et ce voyage plein d'inventivités et de personnages ionnants m'a laissé enchanté sur le trottoir..
Et que dire de mon état à l'idée de er 2 heures en compagnie de strip teaser body buildés mené par un Chaming Chatung dont j'imaginais le charisme proche de l'huitre? Là encore, Monsieur Soderbergh et sa mise en scène particulièrement inspirée a fait réviser mes a priori et mes préjugés, et depuis, je meurs d'envie d'aller voir des chippendales ( si possible en bus et après fait une OPA avant)... Bon j'avais pas aimé le Tournée d'Almaric et adorer celui de Soderbergh, comment ca, je suis pas logique?
Pareil que pour Gondry, le cinéma de Noémie Lvovsky, actrice pourtant remarquable, n'était pas forcément celui que je préferais au départ : trop bobo branché pour moi... mais cette idée, à la fois drôle et mélancolique, de voyage dans le temps et les années 80 de ma jeunesse était tellement bien exploitée et recèle de trésors d'humour et aussi d'émotions que j'ai complétement changé d'avis sur la folie douce de cette artiste à part.
Et que dire encore de mes a priori sur le cinéma de Dolan avant ce Lawrence Anyways ? Boursouflé, ampoulé, maniéré, je ne dis pas que ces défauts ne sont pas encore présents dans ce Lawrence Anyways, mais cela parait tellement dérisoire au vu de la beauté de l'histoire d'amour et surtout au vu de l'amour du cinéma dont fait preuve Dolan ,et qui ne m'a pas paru aussi éclatante dans la centaine d'autres films vus cette année.
Certes j'avais moins de réticences sur le cinéma d'Ozon, plus dans ma mouvance (j'avais adoré Sous le Sable et Le Temps qui reste notamment), mais je ne le pensais plus trop capable de faire de tels films, aussi inventifs et aussi prodigieux, à la fois dans le scénario ( tant pis si c'est une adaptation d'une pièce de théatre) et surtout dans la mise en scène tellement intelligente et inspirée...Pendant toute la durée du film, je ne cessais de me répeter qu'il ferait un beau lauréat de mon top ten, la suite ne m'a pas démenti...
Bilan : Un seul premier film ( Margin Call), pour le reste, pas mal de cinéastes confirmés, et une tendance : la plupart de ces films n'auraient jamais figuré dans mes films les plus attendus en début d'année...Comme quoi je suis encore capable de vaincre mes réticences et d'avoir de belles surprises ( ouf, je suis pas encore un vieux blasé de tout), et comme quoi certains projets dont j'attendais beaucoup ont pu (me) décevoir...
En revanche, pas mal de films ent juste à coté du top, des films moins connus et médiatisés pour la plupart ( Les femmes du bus 678; A moi seule, Eva, Quand je serais petit, Monsieur Lazhar) ou alors carrément des films bien populaires qui m'ont emballé ( Radiostars, Le Prénom, La part des anges)... Et il reste encore tas de films que je n'ai pu voir alors que je les sentais particulièrement aptes à rivaliser avec mon top ( Cloclo, Barbara, Oslo 31 aout, Reality, La Chasse....)
Comme quoi finalement, n'en déplaise à certains, l'année 2012 ne fut pas forcément une si mauvaise année que cela, n'est ce pas?