Quelques semaines après un premier article faisant une petite revue d'ensemble du milieu de la BD, un nouveau petit billet en ce second jour férié de mai, un billet pêle même autour de la bande dessinée me permet de vous dresser un petit panorama du monde de mon actu de la bande dessinée, avec un grand évènement BD à ne pas manquer la semaine prochaine, et deux critiques d'albums, un dont on parle un peu partout et un autre moins connu mais que j'aurais aimé vous faire connaitre : 

1. Opération 48 H BD les 16 & 17 mai!!

Casterman, Dargaud, Dupuis, Fluide Glacial, Bamboo/Grand Angle, Jungle, Le Lombard et Urban Comics s'associent pour la seconde édition des 48HBD : 1000 000 BD offertes en et en Belgique!
Rendez-vous les 16 et 17 mai 2014 dans l'une des 1000 librairies partenaires et repartez avec l'un des huit albums offerts. Le site www.48HBD.com permettra de consulter la liste des librairies partenaires près de chez vous.

L'objectif des organisateurs demeure d'offrir 100.000 albums dans 1.000 librairies associées à l'opération. Pour contenter la soif de découverte des lecteurs de tous âges, notamment les "occasionnels" de la BD, huit éditeurs propose chacun un titre : Alix Senator (Casterman), Aldebaran t1 (Dargaud), Louca t1 (Dupuis), un collectif chez Fluide Glacial, Une nuit à Rome (Grand angle), Débordée, moi ? Plus jamais ! (Jungle), Thorgal - Louve t1 (Le Lombard) et Batman saga HS1 (Urban comics). Alors, une telle occasion d'enrichir sa BDthèque sans débourser le moindre centime, on ne peut pas s'en priver, n'est ce pas?

2. Come Prima, Alfred : un beau road movie fraternel et primé à Anogulème!!

Come prima, j'en ai beaucoup entendu parler depuis le  dernier festival d’Angoulême  qui l'avait couronné du prix du meilleur album 2014 devant même Mauvais genre, l'autre grande oeuvre triomphatrice du festival.

Mais si la BD de Chloé Cruchaudet m'avait ionné, Mauvais genre m'a semblé légèrement en dessous, même si je reconnais les immenses qualités de l'oeuvre. Il est question de deux frères qui se retrouvent au début des années 60 sillonnant les routes suite à la mort de leur père. 

Au fil des kilomètres, les deux frères vont s’affronter, revenir sur le é et à travers deux versions d’un même pan de leur histoire, dénouer le fil de relations familiales orageuses.

Pas mal de personnages plus ou moins incongrus traverseront l''intrigue: un chien qu'un maître indigne a attaché à un arbre, un motocycliste parano qui se croit responsable d'un accident, un curé ancien résistant..., on est ici très proche de l'esprit du cinéma italien néo-réaliste  des années 70 sur laquelle lorgne ouvertement cette BD...

 L’album alterne entre road movie et évocation d’une enfance mêlant nostalgie et incompréhension, changeant d’ambiance graphique lorsqu’il s’agit d’évoquer les souvenirs avec des traits plus épais tracés en rouge et bleu uniquement. Come Prima est un voyage en Italie où il est question de racines, d’absence, de fuite. Émouvant et poétique.

Même si Alfred dessine ses personnages avec une chaleur particulière qui nous les rend au final assez attachants,   j'aurais aimé un peu plus de profondeur et d'épaisseur  hélas  pas mal de pages sans  aucun dialogue empeche ainsi de cre la psychologie de ces personnages, qui finalement restent un peu trop en surface. 

Une jolie BD, mais sans doute un poil déceptive..

3. L'air de rien, Micaël

Je ne connaissais pas l'illustrateur Micaël- son patronyme et non pas son prénom, un français qui visiblement a é  20 ans à Buenos Aires,et qui avait publié en 2010 Un Argentin à Paris, publié aux Cahiers dessinés en 2010, Grace à  ce nouvel album, L'Air du Temps" toujours publié dans la collection "Les Cahiers Dessinés", j'ai appris à connaitre son univers assez proche de celui d'un Plantu ou d'un Jacques Faizant, mais en plus moderne. Une seule  image par page, avec une économie de textes,  et une ou deux phrases souvent ironique pour montrer souvent l'absurdité de nos contemporains. L'album est chapitré en plusieurs parties différentes ( dans la foule/ dans les musées/ le pouvoir...) qui nous montre souvent des personnages assez ridicules de suffisance et de reconnaissance dans lesquels on pourra reconnaitre tout un chacun.