Comme je l’avais indiqué à l’occasion de ma chronique du dernier Rocky,  et plus récemment lors de mon billet concours pour faire gagner des places de cinéma pour le film, la troisième édition du festival Sport littérature et cinéma a été l’occasion pour le formidable Institut lumière de projeter à la  fin  du mois janvier quelques avant premières  qui ont le sport en thématique principale.

Parmi ces oeuvres, la projection de "Good Luck Algéria" qui sort ce mercredi dans les salles, fut pour moi une excellents surprise, une chronique sportive et familiale  tout à la fois  émouvante, drôle et optimiste, avec un pied en Savoie et un pied de l'autre coté de la méditerrannée, en Algérie.

 Good Luck Algeria s'inspire en effet de l'histoire du frère de Farid Bentoumi, Noureddine Maurice Bentoumi, qui a fait les Jeux Olympiques d’hiver sous la bannière de l’Algérie à Turin en 2006 et qui était présent ce jour là sur la scène de l'Institut Lumière pour nous raconter comment son frère avait fait pour adapter et fictionnaliser son histoire.

 Mais bien plus qu’une comédie sportive à la Rasta Rocket auquel le pitch pourrait faire penser, le film de Farid Bentoumi présent lors de cette avant première avec son frère et son acteur principal Sami Baoujalia est surtout l’occasion de peindre une belle et juste chronique sociale, avec un bon dosage entre rires et larmes,  sur le déracinement et sur les relations familiales.

 Le sport comme médiateur et lien entre différents pays et des membres d'une même famille, d'autres films l'ont fait avant ce "Good Luck Algeria", mais pas toujours avec autant de justesse et de sensibilité.

Et si l'on est d'abord surpris de voir le nom des frères Dardenne au générique comme étant crédités à la coproduction de ce film qui se présente au départ comme une simple comédie sportive, puis au fur et à mesure que le film avance et que le long métrage sonde les thématiques plus profondes de la mondialisation dans la production industrielle ainsi que  du choc culturel  ressenti par les générations de l'immigration, on comprend ce qui a pu toucher les réalisateurs de Rosetta dans le scénario  et l'écriture de Farid Bentoumi.

Car comme l'a dit ce soir là  le cinéaste, « Good Luck Algeria est certes un film entre la et l’Algérie, mais l’histoire familiale au coeur du film, cette histoire de transmission, est universelle ». et c'est capacité à rendre ce récit universel et fédérateur qui émeut autant dans Good Luck Algeria.

Pour incarner ce skieur atypique,  le  toujours impeccable et trop rare Sami Bouajila est absolument parfait et montre une nouvelle facette, plus légère, de son jeu d’acteur, mais c'est sans doute Franck Gastambide , qu'on est plus habitué à voir dans des comédies sans fond, qui touche  et surprend le plus  dans ce premier long métrage.

Bref, Une bien jolie comédie dramatique, certes plus audacieuse dans son écriture que dans sa réalisation- mais c'est un premier long-  qui pourrait connaitre un joli succès, au moins d'estime, dès demain en salles..

 "Good luck Algeria" de Farid Bentoumi, un film Info