Produisant des séries télévisées, des courts et longs métrages.la création d’auteur est soutenue avec force dans ce centre de création image par image où presque tout est possible,  où les méthodes d'animation utilisées - dessin presque uniquement à la main- pourraient paraitre archaiques mais sont en parfaite cohérence et en résistance- mais pas forcément en opposition à l'animation mondialisée de Pixar et autres Dreamworks.

Pionnier dans le domaine du film  d’animation, notamment en direction du jeune public, Folimage s’est  doté d’une branche dédiée à la distribution en salles avec un catalogue cinéma comptant aujourd’hui plus d’une vingtaine de titres. De L’Enfant au grelot (550 000 entrées) à Neige et les arbres magiques (près de 200 000), sans  oublier Wallace et Gromit (incontournable duo  ayant ret le catalogue en 2016), Folimage n’a cessé de poursuivre les mêmes ambitions artistiques : des histoires originales et des univers graphiques remarquables, porteurs de valeurs, de sens et réflexion.

On sait gré au studio de toujours renouveller ses propositions et participe ainsi à l’accompagnement éducatif des enfants, sans pour autant oublier de contenter aussi les parents accompagnateurs ....

 Avec "Les P'tits Explorateurs", le studio fait montre encore une fois de l'étendue de sa productivité ainsi que celle des autres qui ont une sorte de communauté d'esprit avec eux.

"Les P'tits Explorateurs" , c'est la réunion de jolis petits films : trois courts-métrages de sa production, entre 6 et 8 minutes chacun, et un moyen métrage invité, de 26 minutes.

Les P’tits Explorateurs  offre ainsi  quatre histoires autour du  thème de  la différence et de la tolérance  : Chemin  d’eau  pour  un poisson, Le Renard minuscule, La Cage et Clé à Molette et Jo. 

 

 1."Chemin d'eau pour un poisson" (2016, -Espagne-Colombie), de Mercedes Marro : accompagné par le rythme doux et songeur d'une guitare latino-américaine, un petit enfant d'un quartier tropical, pauvre et rationné en eau, fait l'impossible pour offrir à un petit poisson la quantité d'eau nécessaire à sa survie, tout en soustrayant son protégé à la convoitise de deux matous avides... Une sensibilisation subtile à l'une des grandes thématiques écologiques.

2."Le renard minuscule" (2015, -Belgique-Suisse), de Sylvia Szkiladz et Aline Quertain : une petite fille solitaire et un renard minuscule se soutiennent mutuellement, face à la découverte d'un pouvoir incroyable de l'humain : faire croître...  les plantes, les objets, les animaux... Pouvoir aussi fascinant que terrifiant... Une délicate réflexion sur les changements affectant le physique de l'enfant.

3. "La cage" (2016, ), de Loïc Bruyère : les tentatives désopilantes, mais finalement fructueuses, d'un ours, pour apprendre à chanter aussi bien que l'oisillon qu'il a pris pour ami ! Un plaidoyer, envers et contre toutes les idéologies, pour la pédagogie par l'exemple...

 

4."Clé à molette et Jo" (2015, ), de Stéphane Piera : un garçonnet sourd et muet parvient à intégrer un groupe d'enfants sans handicap grâce à l'entremise d'un petit robot tombé de l'espace et devenu son ami. Tout est là : l'altérité, l'amitié, les rouages qui régissent les liens sociaux...

 Notre avis du programme  : Des courts métrages   bien dans l'esprit Folimages des courts métrages charmants et inventifs où la poésie s'invite à chaque fois.. petit coup de coeur perso pour la cage, très drole et jo et la clé à la molette le plus émouvant...

  Mais l'ensemble des courts proposés est guidé par des sujets communs, ceux de l'entraide, de la solidarité, de la découverte du monde de l'autre et de l'enrichissement mutuel qui peut découler d'une telle exploration.

Quatre films courts qui, par delà leur diversité, proposent une réflexion sensible et optimiste sur les liens humains pour les bout de chout dès 4 ans.