Tu ne perds rien pour attendre : Janis Otsiemi lance avec pertes et fracas une nouvelle collection de romans policiers
Présentation du livre :
Flic à Libreville, Jean-Marc a perdu sa mère et sa sœur dans un accident dont le coupable n’a jamais été poursuivi. Jean-Marc est entré dans la police à cause de ce drame pour condamner à sa manière ce meurtrier. Mais, fatigué des magouilles de ses collègues de la PJ, il a demandé à être muté à la Sûreté urbaine de Libreville ; un service où il a le temps de préparer une vengeance qui le fait tenir au quotidien. En attendant le jour où il fondra sur son ennemi juré comme un prédateur, tel un Dexter à la mode gabonaise, il nettoie les rues de Libreville des voyous, violeurs, politiciens véreux et génocidaires rwandais qui y sont planqués…
Citation :
" Gaston, un bon flic se sert de ses neurones et non de ses biceps. En le disant, Jean Marc avait t le geste à la parole en tapotant son front à l'index. Ce qui fit éclater de rire Roger et Louis."
Notre avis :
Tu ne perds rien pour attendre est un roman policier venu du Gabon , première singularité, et c' est aussi l'occasion d'inaugurer un label consacré par la maison d'édition Plonau polar, Sang neuf, une collection gérée par Marc Fernandez, cofondateur de la revue de polars Alibi, que nous avons eu la chance de croiser lors du récent Quais du Polar ..
Jusqu’à présent, deux titres sont disponibles : ce "Tu ne perds rien pour attendre " et aussi "Un bref moment d’héroïsme de Cédric Fabre sorti dans la foulée. Quoi de mieux en effet que cette littérature de genre pour éclarier les travers de la société actuelle ??
Et en 4ème de couverture, Janis Otsiemi que je ne connaissais pas, n'est pas moins annoncé comme le James Elroy Africains, pas mal non comme promesses?
Drogue, violence, jeux, vengeance: Otsiemi nous livre une bien noire peinture de la société africaine et des quartiers de Libreville, la capitale du Gabon, à travers un personnage qui fait penser un peu à un Dexter Africain..
On y entrevoit notamment que des parrains corses tiennent des casinos corses qui semble bien être un fléau gabonaise, au même titre que la corruption et la drogue, et dans laquelle le surnaturel et le fantastique est constamment prégnant, avec des recours fréquents à des marabouts et à une importance considérable des fantomes
.L’Afrique est un véritable polar à ciel ouvert et si l'intrigue et le style d'Ostiemi est un peu trop classique et décousue, ce polar de Janis Otsiemi l'illustre parfaitement ....