Live report du Showcase de Benjamin Biolay à la Fnac Bellecour pour VOLVER : intense et vibrant!!
L'an é, lors de la sortie de Palermo Hollywood, le premier album argentin de Beamin Biolay, je me félicitais du fait que l’Argentine avait tellement inspiré l'artiste qu’une quinzaine de chansons étaient déjà prêtes à être publiées, mais que sa maison de disque n'avait pas souhaité faire un double album, essentiellement pour des raisons commerciales.
On aura donc patienté une année entière pour évaluer si la seconde fournée de la virée argentine de BB était tout autant miraculeuse que la première, et personnellement je l'ai pu vérifier de fort belle manière, autrement dit en live.
En effet, vendredi dernier, le jour même de la sortie de ce second tome des aventures argentines de BB intitulées "Volver" ( qui signifie revenir en espagnol, qui est aussi le titre d'un très beau film de Pedro Almodovar) - j'ai été invité par la FNAC à le voir interpréter devant quelques privilégiés les morceaux de ce tout nouvel album.
Au cours d'une rencontre/showcase d'une heure (et qui doit être le 5ème concert en 5 ans que je vois du plus grand artiste de chanson française de notre époque) , on a ainsi pu entendre quelques titres de ce nouvel album, prouvant une nouvelle fois de très belle manière à quel point celui ci était largement à la hauteur et à quel point Biolay avait réussi à s’implanter avec aisance dans ce pays étranger qui lui va si bien au teint.
Le challenge fût entièrement relevé ce vendredi pour Benjamin Biolay, qui donne l'impression de réussir avec une facilité déconcertante tout ce qu'il entreprend.
Dans le même temps notre B.B local semble être animé par un doute et un manque de confiance en lui , qui irrigue toute son oeuvre. Un doute qui semblait évident ce jour là sur la petite scène du forum, notamment dans les transitions entre les mocraux quand il fallait télécharger les instrus sur le pc ou raccorder les machines, on pu voir à quel point Benjamin n'est pas forcément le plus doué pour meubler et combien il est plus à l'aise avec une guitare dans les mains ou avec des touches de piano à caresser.
Même s'il est loin de nous avoir livré l'ensemble des 14 titres de ce septième album original, les titres qu'il nous a proposé montre bel et bien que Volver s’inscrit dans la même et belle lignée que son prédécesseur.
" Je me souviens du gout des gens. De la torpeur et des tourments. Y'a pas cinq heures j'avais quinze ans. Mais plus grand chose de l'enfant"
Ah, qu'elle est belle, cette ballade qui porte le même titre que l'album, et dans laquelle il nous affirme aussi que « La vie n'aime pas qu'on la regarde dans les yeux » , un éblouissant morceau qui est bien dans la droite lignée de ce disque bilan dans lequel il regarde parfois en arrière mais revèle surtout celui qu'il est profondément aujourd'hui.
Même si cela apparait de façon un peu moins prégnante que dans Palermo Hollywood, Volver exprime encore bien le penchant de Biolay pour cette si emballante musique latino-américaine, une pop éclairée par ses voyages, et axée principalement sur son côté urbain, comme l'illustre parfaitement la présence du groupe de rap Illya Kuryaki and the Valderramas sur le très dansant ROMA.
Arrangements classieux, plume toujours aussi prodonde et romantique, textes parfois osés et brûlants ( dans ce beau et érotique " encore/ encore," un duo avec Chiara qui est un peu son je t'aime moi non plus chanté malheureusement avec la voix de Chiara sortant du MAC). Ce Volver est un nouvel écrin dans une discographie qui en compte de plus en plus et cette petite heure é en sa compagnie fut l'occasion parfaite pour le vérifier..
Ce vendredi, Benjamin Biolay a également chanté trois autres morceaux hors "Volver : les cultissimes "Lyon Presqu'ile" ( forcément), la Superbe et également en toute fin de concert, son tout premier morceau sorti il y a seize ans jour pour jour.
Ce morceau ce sont les Cerfs Volants chanson à laquelle personne ne croyait à part lui, Thierry Plannelle et le regretté Hubert Mounier, un autre artiste lyonnais, disparu en 2016 ,et auquel Biolay rend un vibrant hommage dans l'album" "Volver avec le très beau Arriverderci qu'il n'a malheureusement pas eu le temps de nous présenter vendredi dernier .
Bref, ce 19 mai Benjamin Biolay jouait à domicile, tant il semble toujours aussi fier d'être lyonnais et ne peut s'empecher, même quand ce n'est pas prévu au programme initial, de mettre ses guitaristes à l'amende pour essayer d'attraper au vol les accord d'un Lyon Presqu’île.
Un titre qu'il a eu envie de faire juste sur un coup de tête, finissant de mettre la centaine de privilégiés présents à ce Showcasedans un état de respect et d'iration mélangée pour cet immense mélodiste et compositeur.
Et pour ceux qui n'auront pas eu la chance d'être présent vendredi midi, sachez que Biolay revient à Lyon dans même pas un mois lors des Nuits de Fourvière.
Un an aussi après avoir laissé un mémorable souvenir pour un concert auquel il a avoué vendredi dernier y penser tous les jours, tant les dates de tournée lyonnaises sont forcément un moment à part pour lui, qui a habité quelques années à quelques centaines de mètres de l'ampithéatre et qui défend à fond ses racines lyonnaises...
Evidemment le concert est complet depuis plusieurs semaines et on peut imaginer que les fans présents vendredi seront tous également du voyage dans un mois à Fourvière...