Message from the king : Fabrice Du Welz réussit son hommage au cinéma des 70's
MESSAGE FROM THE KING est sorti en DVD depuis hier, le mercredi 4 octobre et c'est l'occasion de rattraper au vol un excellent film sorti un peu confidentiellement en mai dernier.
Le film est l'oeuvre de Fabrice de Welz, réalisateur blege d'un terrifiant "Calvaire" avec Laurent Lucas et Jacquie Berroyer il y a désormais plus de 10 ans et d'"Alléluia", que nous avions défendu à sa sortie en 2015 .
De Welz, grand amateur de cinéma de genre, a toujours osé un univers singulier et radical qui n'aime rien d'autre que de repousser les convenances.
Parti tourner à Los Angeles, une ville qui lui était totalement inconnue, avec une nouvelle équipe, et pour son premier film à Hollywood, Fabrice Du Welz rentre un peu plus dans le rang avec un long métrage plus mainstream et évidemment moins transgressif mais qui une fois encore montre son gout pour le cinéma de genre, et conserve néanmoins pas mal de spécicités et d'un vrai regard de cinéaste.
Message from the King" s’affiche comme un film de genre des revenge movie lorgnant allégrement du côté des années 70, avec des références complètement assusmée comme le "Get Carter" de Mike Hodges, ou le "Hardcore" de Paul Schrader.
Parce que sa sœur a disparu sans laisser de traces à Los Angeles, Jacob King débarque de Cape Town, Afrique du Sud, dans la cité des anges pour la retrouver. Il ne lui faut guère de temps pour découvrir qu'elle a été assassinée dans d'horribles conditions, il décide alors de retrouver la trace de ses assassins et de se venger...
Si " Message from the King" n’échappe donc pas aux lois du genre vigilante movie, De Welz l'assaissonne à sa sauce et cela fait franchement du bien , développant une ambiance sombre, une violence sèche et une sorte de mélancolie latente, sublimée par un Los Angeles aussi chaud que poisseux, filmé en 35mm, chargeant de plomb l'atmosphère étouffante de ce revenge movie particulièrement implacable.
On aime l' écriture épurée, qui va à l'essentiel, ainsi que la mise en scène esthétisée sans jamais être esthétisante ni poseuse. Et cerise sur le gateau, dans le role principal, Chadwick Boseman est assez extraordinaire de présence et de charisme.
Bref, une belle réussite que cet hommage classieux au cinéma des années 70.