Baz'art  : Des films, des livres...
23 mars 2018

Mobile homes : la touchante chronique des laissés pour compte du rêve américain (critique)

 

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Les projections du film surprise qui se font tous les deux mois dans le cadre du  ciné brunch du Comoedia se répondent parfois par un curieux effet de miroir… 

On a en effet noté pas mal de similitudes entre le long métrage "the Florida Project" découvert à cette occasion en novembre  2017 et le film surprise  de mars dernier à savoir  Mobile Homes de Vladimir de Fontenay  qui également suit l'errance de familles un peu marginales et désœuvrées dans une Amérique  bien loin du rêve américain.

Dans Mobile Homes, qui sort en salles le 4 avril prochain,  on suit surtout un jeune couple, Ali et Evan qui  sillonnent les routes entre les États-Unis et le Canada, entrainant dans leur dérive  et leurs trafics plus ou moins honnêtes le jeune fils d’Ali, à 8 ans à peine.

Une vie de nomade, libre et sans contrainte, mais qui n’est pas exempt de danger et qui manque cruellement de stabilité entre  combats de coqs, , trafic de bestioles vente de drogues et vol et délits en tous genres ( avec notamment une manière bien à eux de ne jamais régler l’addition du restaurant)…


 

Photo MOBILE HOMES 5

Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs, le second film signé du français Vladimir de Fontenay après Memoria, avec James Franco (et  qui avait aussi réalisé un court métrage  What Lies Beneath the Sky narré par Chantal Akerman quelques mois avant sa disparition)  adapte ici l’un de ses autres courts, Mobil Homes, pour relater le cheminement  de ce trio pas comme les autres à la frontière américano-canadienne.

Le film est très intéressant de par son  sujet, assez peu abordé  au cinéma, d’une mère qui  semble douter de son instinct maternel, et qui voit ce jeune garçon de huit ans jouer le rôle dévoulu normalement à ses géniteurs d’assurer du haut de ses 8 ans,  la sécurité de ses propres parents.

Un équilibre plus que précaire découle de cette vie sur le fil du rasoir, jusqu’au jour où cahin caha, le foyer débarque dans un camping de mobile-homes, car à ce moment-là les attentes du jeune couple vont sensiblement différer.

Chronique intimiste  baignée d’amertume sur l’Amérique contemporaine, "Mobil Homes" ressemble  à s'y méprendre à  version  sur grand écran  des complaintes acoustiques  comme aime  tant à les chanter l'idole de Thierry Frémaux en personne, à savoir le boss Bruce Springsteen.

Après une première partie  sans doute  un peu longue dans laquelle on a un peu de mal à comprendre et aimer ces personnages  dont les comportements laissent pantois, "Mobil Homes " réussit à être profondément touchant, voire déchirant,  quand arrive justement ces "Mobile homes" qui donnent leur titre du film, et qui coiencide avec le moment où  le personnage féminin  (la  sublime  et vibrante  Imogen Poots) commence à prendre conscience de ses responsabilités et du virage dangereux que suit sa vie.

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Son obsession irrationnelle pour son compagnon  Evan ( Callum Turner  avec qui Imogen Poots a déjà partagé l’affiche dans Green Room,) du reste assez incompréhensible pour le spectateur qui préférerait qu’elle s’en sorte seule avec son gosse rend toutefois   l’intrigue assez imprévisible.

Et l'on aime beaucoup  le fait qu’à mi-parcours, le film brouille les cartes avec l'iirruption d'un nouveau personnage masculin, le gérant des Mobiles Homes, un individu plus responsable et plus protecteur qu’Evan, qui vient ainsi bousculer les enjeux d'un film qui sort alors des rails  quelque peu balisés du film américain  indépendant traditionnel.

Avec une  mise en scène brute et soignée et un soin apporté à filmer des  paysages  qui embrasent le sentiment de révolte  et la colère des personnages, Mobile Homes gagne au film du film en intensité et en émotion et se conclue même sans la spoiler évidemment sur une scène finale réellement bouleversante…

Une bien jolie curiosité à voir dans moins de deux semaines en salles.

 

 

 

Mobile hOMES, en salles le 4 avril

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