Loin du cinéma de genre, qui l'a fait connaitre,  et qui a été ses premiers amours- Nathan affirme n'avoir "mangé" que du cinéma de genre avant l'âge de 16 ans et la révélation qu'il a eu devant Mommy de Xavier Dolan, ses drapeaux de papier est un drame familial intense et sensible qui raconte l’histoire d’un frère et de sa jeune sœur qui après avoir été séparé durant 12 ans, vont se retrouver et tout faire pour s’aider l’un et l’autre.

Son premier long métrage « Les drapeaux de papier » est un de nos gros coups de coeur cinéma de ce début d'année.

 Le point de départ des « drapeaux de papier »  vient d'une lecture du jeune réalisateur  d’un article de « Libération » sur la difficulté de réinsertion d’un détenu.

  

Nathan Ambrosioni  a alors eu envie d'écrire sur la liberté et y a vu d'emblée ce personnage, celui de Vincent joué par Guillaume Gouix qui retrouve sa soeur, après avoir été en prison pendant douze années.

 La réinsertion d’un ancien détenu est un sujet assez délicat et  même si le film reste beaucoup plus du point de vue de l'humain que sociétal, à quel point celui-ci peut être abandonné par tous à sa sortie.

 

Il a ainsi tourné, près de chez lui,  dans des lieux qu'il connait bien,  cette histoire de gens qui ne sont pas de son âge, contrairement à ce que lui conseillaient des financiers mal intentionnés, cette histoire qui le touchait au tréfond de son âme, et au vu du résultat il a eu parfaitement raison de le faire.

Certes, le point de départ est  extrêmement simple et tout est dépuillé, épuré  afin de créer une pure œuvre de mise en scène dont les deux piliers seront un acteur et une actrice,  Noémie Merlant et Guillaume Gouix, tous deux remarquables. La complicité entre Noémie Merlant et Guillaume Gouix saute aux yeux  dès les premières scènes du film et contribue pour beaucoup à la réussite du film…

Mais le cinéaste a beau faire un premier film avec des moyens limités- profitons pour féliciter  Sensito Production et sa directrice Stéphanie Douet,  qui a pris le risque de soutenir ce très jeune cinéaste qui ne connaissait personne dans le milieu-  il réussit à soigner ses cadres et sa lumière avec une poésie singulière et envoutante imprègne l’atmosphère du film.

Bref, ce film est vraiment étonnant, rien que pour l'idée qu'un cinéaste de même pas 20 ans au moment du film,  biberonné au cinéma d'horreur et de genre,  se glisse aussi bien dans les carcans du drame psycholgique d'auteur français  et nous ponde un drame naturaliste aussi fort sur des gens aussi simples qu'exceptionnels, sur deux personnalités particulièrement attachantes qui essaient  de lutter contre les démons du é et les épreuves de la vie.

Un cinéma à fleur de peau, sensoriel squi ose filmer des scènes de violences frontales,  à voir dès la semaine prochaine en salles, et un peu avant avec l'interview du cinéaste qu'on vous promet pour rapidement .

 

 

Bande annonce - Les drapeaux de papier (2019)