Les Météorites ( critique) : une chronique adolescente touchante et onirique
Nina, 16 ans, rêve d’aventure. En attendant, elle e l’été entre son village du sud de la et le parc d'attractions où elle travaille.
Juste avant de rencontrer Morad, Nina voit une météorite enflammer le ciel et s'écraser dans la montagne. Comme le présage d'une nouvelle vie.
Tourné dans l'Hérault et l'Aude, la région natale du cinéaste, le film "Les météoorites" , qui sort en salles ce mercredi 8 mai, est le premier long métrage de Romain Laguna , remarqué par deux courts métrages assez singuliers,.
Pour son premier essai, le jeune réalisateur nous offre un beau parcours initiatique à travers les yeux d'une adolescente qui tombe amoureuse en arpentant les collines de l'Hérault.
Sur un scénario écrit par le réalisateur avec Salvatore Lista, assez simple en apparence , Les Météorites parvient largement à transcender le récit d'apprentissage, tant et tant abordé au cinéma grâce à une atmosphére et sensorielle prégnante.
L’omniprésence de la nature flamboyante contribue au glissement implicite, en arrière plan, mais en même temps assez évident, dans des contrées à part, hors de la chronique réaliste et naturaliste attendue.
Alors que le récit semble peindre le portrait d'une jeune fille de 16 ans qui s'ennuie dans une petite ville de Province d'Occitanie, et qui va découvrir l'ivresse de l'amour et l'éveil à la sexualité, Romain Laguna s'est autorisé à prendre certaines libertés, dont un glissement vers quelque chose de plus étrange, presque fantastique, lié à l'intervention des dinosaures ( la jeune héroïne travaille en tant que saisonnière dans un parc préhistorique ) et la vision d'une météorite qu'elle est la seule à remarquer, comme présage d'une révolution.
Le film de Romain Laguna parvient à capter l'attention plus que par son récit, assez attendu d'une jeune fille qui se cherche et va se réveler à elle même ou aux autres ( on pense notamment à des beaux films français récents comme Luna, sorti l'an é ou bien encore le flamboyant Ava de Léa Mysius ) que par la façon dont le jeune metteur en scène filme ce récit iniatique comme une aventure à part entière, hypnotisante, romanesque et fantasmagorique.
A ce titre, Zéa Duprez, qui joue Nina, au physique assez étonnant ( notamment cette tache de naissance qui donne l'impression justement qu'elle a été touchée par la météorite en question) et au jeu très instinctif, libre, aérien, favorise ce glissement vers le fantastique.
De même pour la bande originale, composée par Maxence Dussère, élement essentiel pour exprimer la friction des choses et la mélodie intérieure de Nina dans les moments où la caméra est toute seule avec elle, qui contribue à faire de ces météorites une chronique à mi chemin entre réalisme et onirique qui mérite assurément le coup d'oeil.
Les Météorites- De Romain Laguna- 1h25- en salles le 8 mai