Cinéma : Jeunesse sauvage : un long métrage plein de fougue
Les salles obscures vont ouvrir à nouveaux leurs portes dans tout juste une semaine .
Le 22 juin, le public pourra revenir au cinéma et découvrir ou redécouvrir plusieurs films.
Nous continuons cette semaine de chroniquer ces films qui devaient sortir en mars et que vous verrez en salles dès le 22- une sélection coup de coeur arrivera bientôt
Remarqué par plusieurs fictions TV; le réalisateur français Frédéric Carpentier a tourné à Sète, la vlle chère à Brassens, il y a déjà trois ans son premier long métrage jeunesse sauvage qui profite du déconfinement et de la réouverture des salles pour s'imposer enfin en salles dès le 24 juin prochain.
Une oeuvre occitane, pleine de fougue de jeunesse qu'on vous conseille d'aller voir dès la semaine prochaine en salles .
Raphaël a la gueule d’un ange et la rage rentrée des exclus. Cette petite frappe que la vie n’a pas épargnée est un véritable maitre dans l’art du vol à l’arraché, il transmet son savoir à une petite bande de voleurs.
Il règne sur son petit groupe avec l’autorité paternelle qui convient parfaitement à ces gamins en manque de modèle. Kevin son lieutenant ronge son frein, il rêve de mettre Sète, leur ville, à ses pieds et Raphaël n’a pas cette ambition.
Un scénario classique pour un opéra tragique sur une musique de Vivaldi, le tout baigné dans la lumière étincelante de la Méditerranée.
On sent que le jeune cinéaste Frédéric CARPENTIER aime les films italiens des années soixante tant on voit les références avec cette bande de jeunes blancs becs aux bandes de garçons qui virevoltaient dans les rues de Rome, Naples ou Milan...les premiers scénari de Pasolini ou Bolognini.
Certes , on pourra reprocher au scénario qui manque d’originalité mais les acteurs sont bons, la mise en scène est vive et surtout Frédéric Carpentier a la bonne idée de ne pas trainer en route.... son film fait quatre-vingt minutes et il a tout dit, son récit est dénué de gras superflu.....
Des acteurs très bien dirigés, une image léchée qui donne au port de Séte une belle amplitude et une mise en scène sèche et brutale font de “Jeunesse sauvage” un premier film parfaitement maitrisé.