"Les lettres de mon moulin"  par Philippe Caubère, une simple lecture ? Bien sûr que non ! Le Maestro Caubère, que l’on sait vraie bête de scène depuis belle lurette,  s’approprie la prose tendre et violente d’Alphonse Daudet et nous voilà transporté en Provence au XIXe siècle.

Nous sommes  dans la diligence de Beaucaire qui traverse la Camargue et nous souffrons avec le rémouleur. La belle solidarité des villageois pour maitre Cornille nous émeut, d’une intonation monsieur Seguin est sur scène.

 

Du paradis à l’enfer, le rêve du curé de Cucugnan n’a jamais semblé aussi réel et comment rester de marbre devant l’amour fou de jan pour sa belle Arlésienne.

  Caubère le provençal. Caubère à jamais Joseph Pagnol pour Yves Robert . Caubère en donnant sa voix à Alphonse Daudet et à son ami le poète Frédéric Mistral, Nobel de littérature en 1904 tout de même, fait revivre, par ce formidable spectacle, une catholique et rurale oubliée.

 Dans chaque conte raconté par Caubère,  on se rend compte il y a plusieurs degrés de lecture et c’est  très intéressant de les retrouver à l'âge adulte, magnifiés par la faconde exceptionnelle de Monsieur Caubère. 

Les textes de Daudet, poétiques et réalistes à la fois restent toujours  profondément humanistes, ils font partie de notre patrimoine littéraire.

Lettres de mon Moulin, spectacle en deux soirées au Théâtre La condition des soies 

Première soirée –encore un soir  27 juillet
Installation, La diligence de Beaucaire, Le secret de Maître Cornille, La chèvre de Monsieur Seguin, L’Arlésienne, La légende de l’homme à la cervelle d’or, Le curé de Cucugnan, Le poète Mistral.

Deuxième soirée – 7, 9, 11, 14, 16, 18, 21, 23, 25 et 28 juillet
La mule du Pape, Les deux auberges, Les trois messes basses, L’élixir du révérend père Gaucher, Nostalgie de casernes