Et si on parlait des prix  littéraires à quelques jours des achats de Noël avec un focus sur deux prix récompensants les meilleurs livres étrangers qui nous ont particulièrement emballés :

 1. Où vivent les gens heureux : Joyce Maynard;édition Philippe Rey

Joyce Maynard a un très grand talent de conteuse.

Avec elle, pas besoin d'attendre 100 pages pour "rentrer" dans l'histoire.

Je craignais un peu l'épaisseur du roman (560 pages) et pourtant je ne me suis jamais ennuyée.

Je l'ai même dévoré assez rapidement car les chapitres courts me poussaient à lire la suite.

Au coeur D'où vivaient les gens heureux, Eleonor, prête à tout pour l'amour de ses enfants, pour réparer un é difficile.

Au départ, tels les bouchons bonhommes qui reviennent à plusieurs moments du roman, les membres de la famille se laissent porter par les courants, flottent dans la même direction même si les éclaboussures existent. Et puis l'embarcation prend l'eau peu à peu jusqu'au naufrage.

Je n'ai pas envie de vous en dire plus, je vous conseillerais même de ne pas lire la quatrième de couverture qui raconte beaucoup de choses (pour moi tout a été une surprise).

J'ai adoré suivre l'évolution de cette femme de 1970 à nos jours et celle de la société en arrière fond, le changement de ses rapports avec son mari et ses enfants et le destin de tous ceux et celles qu'elle croise.

C'est mélancolique et bouleversant et toujours aussi fin dans l'observation des sentiments et ressentis. Une fois commencé, difficile de le poser ! 

Où vivaient les gens heureux", Joyce Maynard, publié aux éditions Philippe Rey, a reçu le Grand Prix de Littérature Américaine 2021 

Où vivent les gens heureux; Joyce Maynard
C'est mélancolique et bouleversant et toujours aussi fin dans l'observation des sentiments et ressentis. Une fois commencé, difficile de le poser ! pic.twitter.com/1VBD1eaVP2

— Baz'art (@blog_bazart) December 12, 2021

 2.Ahmet Altan,Madame Hayat; Actes Sud

 "Elle tenait à la vie par tant de lieux à la fois, elle avait tant de facettes différentes qu’il m’était impossible de saisir qui elle était, et, de toutes ces image contrastées qui s’entrecroisent sans jamais se recouper vraiment, le tourbillon continue de hanter mon esprit. Et j’avoue que je peine à comprendre comment un seul être peut couvrir autant d’étendue dans la tête et le cœur d’un homme."

L'existence du jeune Fazil bascule du jour au lendemain après la faillite et le décès brutal de son père.

Pour gagner un peu d’argent, il accepte un rôle de figuration pour une émission de télévision.

C'est là, dans le studio d’enregistrement, "quatre pieds sous terre", qu'il rencontre Madame Hayat pour la première fois et qiu va bouleverser sa vie à jamais.

Sauf que quelques jours plus tard, il fait la connaissance de la jeune Sıla. Double bonheur, double initiation, double regard sur la magie d’une vie.

Madame Hayat raconte une histoire d’amour d’un jeune homme pour une femme d’âge mûr qui éclaire et modifie son regard et par la même, celui du lecteur, sur le sens d'une vie.

Écrit en prison, Madame Hayat est un roman audacieux et singulier.

C'est à la fois le portrait lumineux d’une femme, un récit d’apprentissage et un hymne à l’amour que l’auteur dépeint comme une mosaïque fragmentée ou seule l’imaginaire  peut sauver de l’enfermement…

Le prix Femina étranger 2021 décerné à Ahmet Altan, pour son roman Madame Hayat, est vraiment pleinement mérité pour saluer cette lecture exigeante mais d'une grande profondeur .

Écrit en prison, Madame Hayat est à la fois le portrait lumineux d’une femme, un récit d’apprentissage et un hymne à l’amour que l’auteur dépeint comme une mosaïque où seule l’imaginaire peut sauver de l’enfermement…Prix Renaudot étranger mérité pour ce beau roman turc pic.twitter.com/QN2nJl77Gd

— Baz'art (@blog_bazart) December 13, 2021