Quatre  ans après son premier album “Îl” qui nous avait particulièrement marqué , Foé est enfin de retour ! 

Oui, oui enfin oui, le chanteur toulousain nous revient  encore plus en forme avec la suite qu'on peut retrouver sur le même label  les jamais decevant Tôt Ou Tard, porté par son premier single sorti en radio, l'incadescent " Le Temps court".

 

Un retour qui s’annonce à son image : une chanson romantique, ionnée et organique. 
Formé au Conservatoire, Nicolas Poyet de son vrai nom aime les belles envolées de cordes et les suites au piano (un peu comme Polnareff avant lui) autant que les beaux textes où il exprime ses sentiments tendres.

Paradis d'Or est un  disque attrape-cœur porté par des envolées lyriques et une orchestration flamboyante qui  renoue avec un romantisme très 70’s 

Je brûle, Le temps court, Rêve sont toutes  héritées d'une chanson française qui s'intéressait plus, à l'époque, aux textes qu'aux sonorités à la mode.

Il nous  livre  et se livre dans un album  sauvage, sincère et vibrante qui prend des   accents  de Berger, Sheller,  Brel,  de la  vraie et belle pop symphonique, des crescendos lyriques et grandiloquents, de la pulsation hip hop, une écriture agile : Foé crée son monde harmonique avec une minutie d’ajusteur de haute précision

Paradis d’or est une happante exploration de la chanson française, l’extension de la tradition vers la modernité, l’éclat d’un nouveau positionnement affirmé.

Comme la voix, d’ailleurs, qui s’assume complètement dans une unité resserrée : Sa magnifique voix nous rappelle parfois celle de Tamino: comme le chanteur belge, on note des  pleins graves, des  déliés habités. Une voix profonde, au charme aussi constant que vampirisant.

Coup de coeur tout particulier pour "C’était bien hier " qui atteint d’implacables sommets mélodiques à la Coldplay. 

 

 

 

 

 Paradis d'or » (Tôt Ou Tard-PIAS).