J'ai fêté l'anniversaire de Inter à ma manière!
Le 8 décembre dernier ( le jour de la fête des Lumières chez nous), Inter a fété ses 50 ans d'antenne puisque la radio a été crée en 1963 a célébré comme il se doit cet anniversaire tant cette radio publique est devenue quasiement une institution pour pas mal de ses auditeurs.
Si pour ma part j'écoute très peu la radio faute de temps et d'opportunité (comme je ne prends jamais la voiture et n'écoute rien en prenant ma douche, afin de faire de belles vocalises), j'ai assisté aux célébrations que de très loin. Et Inter, j'ai écouté pendant très longtemps une de ses émissions mythiques, Le masque et la plume, mais maintenant, même sur Podcast, j'ai malheureusement, complètement laché ce reflexe.
Mais en même temps, j'étais parfaitement au courant de cet anniversaire, car dernièrement, j'ai é pas mal de temps avec Inter, par le biais d'un livre et d'un film qui leur était consacré, exclusivement ou en bonne partie. Petit retour sur ces deux oeuvres différentes et complémentaires :
1. La saga de Inter, livre d'Anne Marie Gustace et Valérie Peronnet (ed Pygmalion)
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/medias/-inter-fete-ses-50-ans_1304366.html#jqiaJqQOdlk8Pq7U.99
Je connaissais très peu de choses sur l'histoire de Iner, et le livre d'Anne Marie Gustave et Valérie Perronet deux journalistes spécialisés dans le milieu de la radio m'a appris énormément de choses sur cette radio et notamment sur sa création, issue de Paris Inter née en 1947, et créée par Robert Dhorain, un fidèle du Général de Gaulle, qui avait pour objectif de faire de Inter une radio de proximité moderne avec plusieurs émissions qui devaient informer les auditeurs sur différents services, du trafic routier aux vacances.
C'est dans cet esprit que s'est développé ainsi l'amour de la radio et cette relation unique, étonnante entre une personne qui s'exprime devant son micro et celle qui l'écoute.
Raconter Inter, c'est parvenir à décrypter cette relation si particulière que des millions d'auditeurs, mais aussi des journalistes et des producteurs, des réalisateurs, des patrons et des petites mains, tous attachés à «leur» radio, souvent avec ion, parfois avec colère entretiennent avec la première radio publique : de la politique, du syndicalisme, des manoeuvres, des négociations, du suspens, des chausse-trappes, des secrets, son histoire et ses relations fusionnelles à la fois avec ses auditeurs et le monde politique.
Cet ouvrage est en tout cas ionnant, très documenté, et n'est absolument pas seulement pour les initiés, comme j'aurais pu le craindre, car les auteurs ont un vrai souci de didactisme et de pédagogie et expliquent parfaitement le contexte de telle ou telle époque et de telle ou telle anecdote.
Bref, un ouvrage jouissif et captivant, rempli d'anecdotes croustillantes ( sur les émissions de José Arthur ou le tribunal des Flagrants Délires de Desproges, entre autres, qui ionnera les auditeurs les plus aguerris de la radio, ainsi que les autres, moins fidèles, mais tout aussi curieux de connaitre le mécanisme d'une radio.
2. DVD La maison de la radio ( ed Montparnasse Video)
Le compliment sur la volonté de vulgariser et de s'adresser à tout le monde que j'adressais au livre , je ne peux hélas pas le retourner à la seconde oeuvre autour de Inter que j'ai appréhendé récemment, à savoir le DVD du film de Nicolas Philibert, la maison de la radio, édité aux éditions Montparnasse.
Voilà un film qui m'a pas mal déçu car j'en avais entendu beaucoup de bien, et j'avoue que la vision de ce DVD, vu dans un trajet de train (donc pas forcément le moment idéal pour un documentaire qui se mérite) m'a quand même un peu ennuyé.
Ce documentaire d'un spécialiste du documentaire d'Etre et avoir au musée Louvre m'a paru en effet seulement à destination des auditeurs de Inter ou de Culture (car c'est Radio qui est analysé ici et non pas seulement Inter comme dans le livre d'Anne Marie Gustave) qui connaissent sur le bout de leur doigts les émissions et leurs animateurs !
Pas de commentaire extérieur, pas ou très peu d'interwiews ( à part le truculent Frédéric Lodéon), Philibert cherche tant à éviter le didactisme et le scolaire qu'il perd fatalement en route le spectateur non intié. Son but est louable, puisqu'il tente par l'image et par le son de donner vie à cette immense fourmilière dont le cœur jamais ne cesse de battre.
Un monde que l’on pressent foisonnant et ionnant, mais qu’on aurait aimé pénétrer davantage en en comprenant mieux les rouages et les modes de fonctionnement.
Car le parti pris de Nicolas Philibert d’occulter, contrairement au livre précédemment chroniqué, la relation particulière entre la radio et ses auditeur au profit de la description d’un microcosme se fait au détriment de l'intéret du spectacteur qui se perd dans toutes ses scènes (notamment les ages chantés) dont il n'a pas les clés pour les appréhender, et faute de trouver un fil conducteur, ce dernier s'ennuie gentiment en attendant la fin d'un documentaire vite répétitif et tournant un peu en rond. Dommage!!
Bon une chronique DVD pas très positive, mais mon cher comparse Michel prend soin de préciser qu'il n'est pas du tout d'accord avec moi et a adoré ce documentaire qu'il avait vu en salles...mais il faut dire que contrairement à moi, c'est un auditeur très fidèle de Inter...CQFD!!!
en bonus :
- « Joël comme Collado », entretien avec ce célèbre ingénieur météo de Inter et Info. - 12 min
- Culture au Festival d’Avignon : « Forcenés », extraits d’une lecture sur les héros du Tour de par Jacques Bonnaffé, accompagné par Louis Sclavis à la clarinette et au saxo. - 38 min