Coup de ♥️ littérature : La belle famille ou l’emprise psychologique traitée avec brio
« J'avais été sans doute naïve, rapide, aveugle, peu importe, mais j'allais essayer de ne pas être en plus inconséquente ou lâche. Je croyais en mon pouvoir de résilience, en mon aptitude à endurer. J'étais convaincue aussi que nous avions ça en nous, les femmes, cette capacité à aimer et à donner au-delà de tout. Au-delà du raisonnable, au-delà du normal, au-delà de l'acceptable. C'est ce qui faisait notre force. »
Comment parler de la belle famille sans trop dévoiler de l’intrigue et gâcher l’effet de surprise ?
Gardez en tête si vous plongez dedans que l’histoire de Manon, cette jeune étudiante de 20 ans, qui va prendre en charge une famille nombreuse sans trop se poser de questions, est inspirée d’une histoire vraie.
Vu de l’extérieur, on a envie de lui crier « prends tes jambes à ton cou ! », « enfuis-toi ».
Si le roman souffre de quelques longueurs c’est probablement aussi pour nous montrer tous les mécanismes de l’emprise psychologique, comment cela s’installe très progressivement comme une sorte d’ensorcellement et de reprogrammation cognitive qui vous empêche de réagir quand la limite est franchie….et cela même si cette limite est déée de multiples fois.
Forcément en tant que lecteur, on veut savoir si Manon va s’en sortir et le fait que l’histoire soit racontée et vue sous différents angles la rend encore plus addictive !
Ce livre est inspiré d'une histoire vraie et Laure de Rivières arrive à la retranscrire avec énormément de tact et de singularité et à aborder le thème un peu fourre tout de la résilience avec brio!
Le lecteur est entraîné dans le même tourbillon que Manon dans cette descente toujours plus bas.