[CRITIQUE] Parthenope : Beau mais vain

Derrière ce titre se cache le nom d’une figure mythologique, et plus précisément celle d’une sirène évoquée dans L’Odyssée venant perturber par sa beauté suprême le voyage d’Ulysse et de ses marins.
Parthenope devient rapidement l’objet de tous les désirs.

Entre les mains du cinéaste Paolo Sorrentino, le réalisateur de La Grande Bellezza ou Youth, cette figure fantastique est métamorphosée en une jeune femme à la beauté angélique.
Le style de Sorrentino, auquel on ne pourra pas reprocher ses plans magnifiques et d’une esthétique incomparable, semble pourtant ici étrangement vain.
La caméra semble hypnotisée par la cinégénie de la mannequin Celeste Dalla Porta puisque le scénario se contente de suivre une belle femme en vêtements glamour alors qu’elle marche rêveusement à travers une villa, traînant un bras derrière ou donnant un regard mélancolique sur son épaule.
Le film contient bon nombre d’éléments et de personnages qui interviennent sur le chemin de l’héroïne. Ils vont permettre à cette dernière d’affronter certaines réalités de l’humanité.

Cela évidemment, comme toujours chez Sorrentino, est raconté par le biais d’images très léchées. Mais aussi de superbes musiques classiques de Lele Marchitelli.
De cette quête initiatique, on ressent vaguement la vision d’un homme désenchanté qui narre l’oisiveté des gens riches notamment à travers le personnage joué par Hary Oldman écrivain soiffard et torturé par le mal-être de l'artiste, mais le tout manque d'incarnation et de chair.
Restent de tres belles images de Naples qui donne plus l'impression de voir un film publicitaire de deux ans sur la cité italienne qu'un grande oeuvre de cinéma.